Votre enfant dort paisiblement et vous aussi, quand soudain vous êtes réveillés par des hurlements. Vous reconnaissez les cris de votre enfant. Vous vous dites qu’il est en train de faire un cauchemar. En réalité, il est probable que votre enfant soit en train de vivre ses premières « terreurs nocturnes ». Bien que ce soit impressionnant n’ayez pas peur, les troubles du sommeil dit « parasomnies » sont sans danger. Il sont d’ailleurs fréquents chez les petits dormeurs de moins de 6 ans. Que sont les terreurs nocturnes, comment faut-il gérer la situation et comment peut-on les limiter ?

Les terreurs nocturnes
Votre enfant fait un cauchemar ou est-ce une terreur nocturne ?

Les terreurs nocturnes : qu’est-ce que c’est ?

La terreur nocturne (ou parasomnie) est un trouble du sommeil, proche du somnambulisme. Même si elle s’apparente aux cauchemars, cette dernière est en réalité très différente. En effet, si votre tout-petit fait un cauchemar, il va pleurer et se réveiller avec des angoisses. Une fois consolé, il pourra se rendormir. Dans le cas de la terreur nocturne, il aura plus de mal à se recoucher et restera perturbé un moment avant de trouver le sommeil. Par période, les réveils accompagnés de peurs peuvent survenir toutes les nuits et être plus ou moins intenses.

Le taux des enfants souffrant de terreurs nocturnes se situe autour de 1 à 3 % pour les moins de 15 ans et de plus de 6 % pour les moins de 6 ans. La parfaite qualité de sommeil s’acquiert avec le temps, en grandissant.

Les différentes phases du sommeil

Le sommeil est découpé en 3 à 6 phases, selon l’âge de votre enfant :

  • 3 phases pour un nouveau-né d’environ 50 min (endormissement, sommeil agité et sommeil calme) ;
  • 4 phases pour un nourrisson d’environ 70 min (endormissement, sommeil paradoxal, sommeil lent et sommeil lent profond) ;
  • 6 phases pour un grand enfant d’environ de 90 à 120 min (endormissement, sommeil lent très léger, sommeil lent léger, sommeil lent profond, sommeil lent très profond et sommeil paradoxal).
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(Source : Améli)

Pendant la nuit, ces phases se répètent et se succèdent entre 3 à 6 fois. Les terreurs nocturnes interviennent pendant la phase de sommeil lent profond. C’est une période de sommeil léger, mais récupérateur. À l’inverse, la phase de sommeil paradoxal est un sommeil profond où votre bébé effectue ses rêves nocturnes.

Comment se manifeste une terreur nocturne ?

Généralement, les angoisses nocturnes interviennent 1 à 3 heures après le coucher. Il se réveille brusquement avec les yeux ouverts. Il crie, il panique et il est très agité. Votre enfant peut paraître réveillé et vous regarder en hurlant des propos incohérents. En réalité, il n’est pas conscient de son état de trouble confusionnel. Ces problèmes de sommeil sont accompagnés d’une amnésie. Et même si vous tentez de le consoler, de l’apaiser, il ne vous voit pas et il ne vous entend pas.

Vous ne parviendrez pas facilement à le sortir de son sommeil, c’est d’ailleurs recommandé de ne pas le faire. La durée de la terreur nocturne est très variable. L’enfant peut se calmer au bout de quelques minutes ou parfois après plus de 20 minutes d’agitation. Il est possible également que votre enfant enchaîne plusieurs terreurs nocturnes dans la nuit.

Les facteurs qui favorisent les terreurs nocturnes

La terreur nocturne est héréditaire. Certains facteurs augmentent le risque :

  • la perturbation de son rythme de sommeil. Les enfants en bas âge ont besoin de se coucher toujours à la même heure pour bien dormir.
  • un état de fatigue inhabituel, votre enfant ne doit pas manquer de sommeil. Les siestes apportent le temps de sommeil nécessaire à l’éveil et au bon développement neuronal de votre enfant.
  • une forme d’anxiété, les enfants nerveux sont plus facilement sujets à ces crises et à des insomnies ;
  • l’état de santé, la fièvre provoque des difficultés d’endormissement ;
  • la peur du noir, ce souci peut être résolu avec l’installation d’une veilleuse. De plus, votre enfant retrouvera également plus facilement son doudou dans le noir.

Préserver une bonne hygiène de sommeil est gage d’un dodo réparateur de qualité.

Comment réagir en cas de terreur nocturne de votre enfant ?

Le calme est de mise. Ne tentez pas de réveiller votre enfant, ce serait vain. Vous pouvez essayer de lui parler calmement, de le rassurer. Votre simple présence lui est bénéfique. Il appréciera d’entendre votre voix, à condition que celle-ci soit douce et agréable. Ne criez pas sur votre enfant, vous ne feriez qu’aggraver les choses. Votre enfant peut se blesser, tentez de contrôler ses gestes afin d’éviter qu’il ne se blesse. La seule solution est d’attendre patiemment en lui chantonnant une berceuse pour le tranquilliser.

Pour améliorer le sommeil nocturne des jeunes enfants, des solutions naturelles existent. En pharmacie, vous pouvez vous procurer certains médicaments homéopathiques comme le stramonium. Celui-ci permet de lutter contre les hallucinations causées par les terreurs nocturnes. Il est également possible de diffuser des huiles essentielles aux vertus calmantes dans la chambre de votre tout-petit. Demandez l’avis de votre médecin.

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